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Coordonnées
- Adresse
- Maison de la Recherche 5 allées Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9
- Bureau
- B430bis (MdR)
- elise.marcia@univ-tlse2.fr
- Site internet
- https://arlesienne.hypotheses.org/1
Corps
Discipline(s) enseignée(s)
2018-2019 : 94 heures
- TD Découverte de l’Anthropologie, 25h. L1 Initiation aux principaux champs de l’anthropologie.
- TD Méthodologie du travail universitaire, 12,5h, L1. Découverte des principaux outils de la communication et de la recherche universitaire.
- TD Accompagnement du projet de l’étudiant, 12,5h, L1. Élaboration d’un projet professionnel.
- TD Grands courants et concepts, 25h, L2. Etude des principaux courants de l’Anthropologie.
- TD Stage de terrain, 25h, L3. Construction et suivi d’une enquête ethnographique.
2017-2018 : 87.5 heures
- TD Découverte de l’Anthropologie, 50h, L1. Initiation aux principaux champs de l’anthropologie.
- TD Méthodologie du travail universitaire, 12,5h, L1. Découverte des principaux outils de la communication et de la recherche universitaire.
- TD Grands courants et concepts, 25h, L2. Etude des principaux courants de l’Anthropologie, des diffusionnistes à l’École Française de Sociologie.
Thèmes de recherche
Le costume d’Arles est porté par de nombreuses femmes en Provence aujourd’hui. Alors qu’à partir de la fin du XIXème siècle il est progressivement abandonné en tant qu’habit quotidien au profit du vêtement français, un homme, Frédéric Mistral (1830-1914), entreprend de le mettre en lumière à travers ses écrits et discours, pour en faire le support d’une identité provençale, qu’il décrit comme menacée par l’uniformisation nationale. L’Arlésienne a ainsi gagné une grande notoriété, et sa beauté, chantée par les poètes, n’est plus à discuter en Provence. Les femmes qui le portent aujourd’hui s’inscrivent, fortes des apports du Félibrige, dans une démarche patrimoniale revendiquée. Mais il ne s’agit pas, loin de là, du seul aspect du costume, qui, souvent réalisé à la main par celles-là mêmes qui le revêtent, demande un investissement personnel important : il faut mener de nombreuses recherches pour pouvoir créer un « beau » costume, qui réussit la difficile alliance de l’esthétique et de la norme. Je m’intéresse, dans mon travail de thèse, à la création de ces « beautés patrimoniales », qui, à travers des investigations historiques précises et poussées, réactualisent des techniques et savoir-faire tombés en désuétude pour pouvoir réaliser leur costume. Ces habits deviennent, une fois portés, le support de nombreux discours, où se mêlent récits personnels et familiaux, appartenance à un territoire, mais aussi histoire des techniques utilisées, et de leur réalisation. Ces liens qui se créent entre le corps et le vêtement, nous les retrouvons dans les groupes de couture autour du costume, en partant des gestes et des techniques. Car si l’Arlésienne fait son costume, c’est qu’elle se fabrique, dans un même temps, son image, en mobilisant une série d’objets, de savoirs et de savoir-faire ayant leurs modes de circulation propres. En m’inscrivant dans le champ de l’Anthropologie de la mode, je m’attache à questionner le travail des apparences, qui mobilise à la fois le registre du corps, des matières et des sensations. Les perceptions, les gestes, la composition d’une allure et d’une démarche font du costume un vêtement extraordinaire, et sont ainsi au cœur de mes réflexions, et plus particulièrement la manière dont il influe les « modes d’apparaître » et la mise en scène de soi. Chaque Arlésienne se doit de développer un style propre, où le vêtement devient vecteur de grâce, d’allure, de distinction. Dans ce milieu, les critiques sont nombreuses, et âpres. Comment, dans un tel contexte, marier mode et patrimoine ? Comment se met en œuvre la construction de sa propre image, et quelle est la place du vêtement dans la composition d’une gestuelle nouvelle, propre à une Arlésienne, et aux Arlésiennes en général ? Dans quel cadre ces nouveaux registres de présentations, manières de faire et savoir-faire se transmettent, et quel est leur rôle dans l’élaboration d’une nouvelle image de soi, qui se manifeste au cours des défilés ?
Activités / CV
2017-2022 › Doctorat d'Anthropologie sociale et historique - LISST-CAS, UT2J.
Intitulé de la thèse: « Costume féminin traditionnel et esthétique patrimoniale : de l’Arlésienne dans la norme à la beauté́ incarnée », dirigée par Nicolas Adell et Jérôme Courduriès.
2016-2017 › Master 2 mention Anthropologie, parcours EEPI (Expertise Ethnologique en Patrimoine Immatériel), UT2J.
Mémoire « Du ruban à l’Arlésienne. Représentations, savoirs et discours autour du costume féminin du Pays d’Arles », dirigé par Jérôme Courduriès.